Une fois à la retraite, disposer d’une mutuelle santé est indispensable, car les accidents et les soucis de santé ont tendance à s’accumuler la soixantaine passée.
Deux solutions sont possibles : conserver la mutuelle santé à laquelle on adhérait durant sa période d’activité ou bien souscrire une formule calibrée pour le grand âge.
Dans tous les cas de figure, c’est sur les garanties en cas d’hospitalisation, l’appareillage auditif et les prothèses dentaires qu’il faudra se monter le plus vigilant.
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Mutuelle santé pour retraités : conserver sa mutuelle de salarié
Durant leur vie professionnelle, les salariés bénéficient d’une mutuelle payée à 50 % par leur employeur. Cette participation patronale prend fin lors du départ à la retraite.
L’assuré souhaitant conserver sa mutuelle après avoir quitté la vie active se verra confronté à une hausse importante de sa cotisation, dont il supportera le coût intégral au bout de 3 ans.
Depuis le 1er juillet, les conditions financières permettant de transformer cette mutuelle en mutuelle pour retraité ont changé.
- Avant le 1er juillet 2017, la loi Evin interdisait à l’assureur d’augmenter le prix de cette mutuelle de plus de 50 % sans limites de durée.
- Depuis l’été 2017 (décret n° 2017-372 du 21 mars 2017), la règle du jeu est la suivante :
- la première année, le tarif de la mutuelle reste équivalent à celui applicable aux salariés actifs ;
- la deuxième année, l’assureur peut augmenter (ou pas) ce tarif dans la limite de 25 % ;
- la troisième année, la cotisation ne peut pas augmenter de plus de 50 % par rapport au tarif applicable aux actifs ;
- à compter de la quatrième année, le décret ne fixe plus de plafonnement à la hausse, ce qui permet à l’assureur de fixer le tarif qu’il veut. Si cette majoration est importante, le retraité peut se tourner vers la concurrence.
Exemple : un salarié versant 50 € de cotisation de base/mois avec une participation de l’employeur de 50 € supplémentaire verra le coût de sa mutuelle passer à 100 € la 1re année, à 125 € la 2e année, et à 150 € la 3e année.
Souscrire une couverture spécifique de mutuelle pour retraités
Souscrire une mutuelle santé calibrée pour les retraités peut constituer une opportunité financière. En effet, passé 60 ans, de nombreuses garanties comme le forfait maternité, le remboursement des frais d’orthodontie ou encore ceux liés à la prise de contraceptifs oraux deviennent inutiles.
A contrario, d’autres garanties comme l’appareillage auditif ou le niveau des remboursements en cas d’hospitalisation deviennent indispensables.
Les contrats pour retraités peuvent aussi inclure des forfaits « bien-être » (cures thermales, etc.), une prise en charge du dépistage du cancer du côlon ou de certains vaccins exotiques en cas de voyages lointains ou encore les frais de garde à domicile des petits-enfants (et non des enfants) en cas d’hospitalisation imprévue.
Bon à savoir : beaucoup de contrats pour retraités comportent une limite d’adhésion, le plus souvent fixée à 70 ans. Une fois le contrat souscrit, l’assureur ne peut plus le résilier en raison de l’âge du retraité.
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Garanties prioritaires
Presque tous les assureurs ouvrent le choix entre plusieurs contrats d’entrée de gamme couvrant peu (ou mal) l’optique et le dentaire et des contrats plus complets, mais aussi plus onéreux.
Le coût des mutuelles pour retraités dépend de la région dans laquelle résident les souscripteurs. En moyenne, les cotisations varient entre 230 € pour un couple de seniors (60 ans) domiciliés en région parisienne à un peu moins de 150 € pour le même couple habitant en Alsace.
Avant de souscrire, un certain nombre de points doivent être passés en revue :
- sélection médicale : certains assureurs demandent aux souscripteurs de répondre à un questionnaire médical, d’autre pas. C’est naturellement vers les premiers qu’il faut se tourner à niveau de cotisations (et de garanties) similaires ;
- moratoire : certains assureurs prévoient que certaines garanties ne seront couvertes qu’à expiration d'un délai de 3 ou 6 mois, par exemple pour les frais dentaires. Les contrats ne prévoyant pas de moratoire sont à privilégier ;
- les mutuelles ne couvrant que l’hospitalisation sont à éviter, car en prenant de l’âge, les visites chez les spécialistes sont de plus en plus fréquentes ;
- les contrats qui remboursent bien les équipements auditifs doivent être privilégiés : en effet, si la vue se stabilise avec l’âge, l’audition ne cesse de se dégrader. Il est donc important de disposer des forfaits auditifs les plus élevés possible. De même, le remboursement des frais d’hospitalisation grevés par les dépassements d’honoraires médicaux et les frais pour chambre individuelle constituent un poste prioritaire ;
- l’assistance en cas de maladie grave ou d’hospitalisation à domicile est aussi un point à détailler, certains assureurs prévoyant une revalorisation des forfaits de remboursements annuels pour fidéliser leurs clients.
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